24 mars 2014
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fratricides
Ils ont mêmes coutumes, même couleur de peau
Même Dieu et encore bien d’autres maux.
Ils vivent chichement sur de maigres arpents
Prient et implorent le ciel de réduire le tyran.
Le démon est rusé, cruel et tout puissant
Il soumet le peuple aux caprices de l’instant.
Lourd est le joug, dure et précaire toute vie,
De l’innocent rebelle, aux rares insoumis !
Enfin ils l’ont chassé, lui et ses obligés.
Ils ont alors pris les armes et se sont entretués,
Fratricides, sans états d’âme, au nom de Dieu,
Comme l’ont toujours fait leurs aïeux !
Quoi, celui-là qui prie l’Autre, le rival,
Qui ne sait distinguer le verre du cristal,
Devrait-il avec nous occuper le trône vacant
Et dicter comme nous la loi du moment !?
Il est sourd au vrai Messager, comment le punir
Nous les seuls élus pour les temps à venir ?
Le sort des armes nous a fait victorieux,
Nôtre Guide réglera ce contentieux !
Mort aux égarés en religion dévoyée !
Mort à l’étranger aux mœurs frelatées !
Sus à l’athée, l’ennemi, le traître impie
Qui doute et s’écarte de la vraie prophétie !
Et vous, infâmes menteurs, vils blasphémateurs,
Comment osez-vous accuser nôtre chef, nôtre sauveur,
Sa famille, l’honorable clan qui nous fait prospères,
De népotisme, de tyrannie et pis, d’actes pervers ?
Savez-vous qu’il a pour nous l’amour d’un père,
Que par lui nôtre famille n’est plus en guerre,
Qu’il ne manque jamais à la sainte journée de prière,
Que sa sagesse souveraine est reconnue par ses pairs ?
Pour avoir ainsi offensé la personne du Maître,
Votre misérable vie, ce jour doit s’y remettre
Car enfin traiter de tyran nôtre vénérable Père
Ne peut être que de traîtres opposants sectaires !
cimo,
le 15mai 2004