L’ORGUEIL DU CONIFERE
J’étais le plus gros, le plus beau, le plus haut
De la vieille futaie de ce vénérable château.
Je tutoyais le ciel
Je caressais l’arc-en-ciel.
Sous terre ou dans les airs,
A d’aucuns servais de repaire.
Des conifères j’étais l’empereur,
Visité des princes, des rois, des bateleurs.
Jaloux, un dieu subalterne et
rageur
M’expédia le tonnerre, l’éclair et le feu,
De ma cime admirable faisant un méchant pieu !
Du château la gent nobiliaire,
Fit alors de moi son auxiliaire
Et dans la cheminée au blanc manteau,
Chauffant maîtres et commensaux,
Illuminant les tristes lieux,
Je brille encore de mille feux !
Cimo le2 novembre 2009