3 février 2021
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GOUTER LE TEMPS
Ce fut un souffle d’air frais
Une odeur de rose et jasmin mêlés
Un flottement, un mouvement très léger
Une musique de mots aux douces sonorités.
Ce fut après juillet, plein soleil caressant
Une odeur musquée annonçant le moment
Un lent déplacement de hanches envoûtant
Un murmure très doux de doux aveux brûlants.
Ce fut après l’automne, aux frimas de décembre
Une odeur entêtante, il gelait à pierre fendre
Une senteur enivrante et le bois est en cendres.
Des soupirs et des cris d’amour tendre.
Ce fut alors et après et toujours le printemps
Un parfum encore cru que l’on croque en riant
Une houle de corps , le typhon des amants
Et des cris et des rires francs et fous, inconscients.
Et ce fut la tempête et puis vint l’aquilon
Le parfum obsédant et l’ombre du soupçon
Un corps plus pesant et l’ennui du lagon
Un murmure, une plainte et des voix sans passion.
Ce fut le temps de la raison, des discussions
L’âge d’or des vigueurs d’âge mûr
Les senteurs des sous-bois et des mûres
La vie en draps de soie et linge de maison.
Ce fut enfin le temps serein
Ce fut l’époque où incertain
Le corps exulte en soupirant
Où le temps sert à goûter le temps.
CIMO