Je me souviens de toi, petit homme
Tu pleurais en appelant la tétée,
Tu souriais aux anges dans ton somme.
Tes gazouillis ravissaient la maisonnée.
Aujourd’hui te voilà un homme.
Tu cours après la gloire, appelle la fortune,
Plein de vie, d’amour, de choses importunes
Oubliant celui qui jadis pelait tes pommes.
Il est devenu vieux, si vieux
Qu’il n’entend guère et ne voit pas mieux,
Heureux toutefois de tes avancées,
Fier et ému de t’avoir un jour bercé.
Il songe à sa branche dans l’arbre de vie
Qui, bientôt, cassera avec lui.
Ce jour-là, petit homme, pense à lui,
Secoue doucement le tronc de l’arbre de vie !
Cimo 13 août 2007