PROM’ EN PLEURS
Sous le soleil d’avril déjà chaud
La Prom’ pleure ses badauds
Éloignés par la vague pandémienne
Et les vagues délaissées n’en reviennent
Découvrant l’effort sur trottoirs alentours
Animés de soudain appétit sportif
Souffrant en soufflet de forge sans détour
Ils agitent hors cadence des corps bien rétifs
Les capillarités d’âges mêlés s’agitent et s’exposent
Étalant leur diversité en patchwork de teintures
En curieuses danses de courses de pas ou de pause
Forçant par trop quelquefois une hésitante musculature
Combien de mal de dos de déchirure de tendinite
Combien de jeunes ou vieux néo sportifs en péril
Se dit la Prom’ inquiète gros dos en ses galets
Bien tristes orphelins par les vagues à peine consolés
Mais fille de l’espoir elle songe alors à sa prochaine vie
Que bientôt après le temps où sournois gagne l’ennemi
Quand le mal sera vaincu le nouveau temps enfin venu
Elle séchera ses pleurs fière et belle pour ses fidèles revenus
Cimo 13 avril 2020