UN GRAND ECLAT DE RIRE
Ils sont des cents, ils sont des mille
Dans les entrailles des grandes villes
Dans les brousses stériles, faméliques
En Asie, aux Amériques, en Afrique.
Du haut de leur montagne de certitudes
Par les républiques gracieusement instruits
Les docteurs ès racines professent avec bruit
Que sans elles l’individu n’est qu'incertitudes.
Ils ne connaissent que faim et vermine
Chiffonniers ignorés des rues du Caire
Enfants de Bombay sans aide ni repères
Qui rêvent de couper ces maudites racines.
Sur l’Olympe des faux dieux
Docteurs dérisoires en inconscient
Armés de recettes de faux savants
Ils ignorent la force des miséreux.
Ils n’entendent pas le grand éclat de rire
Du bougnat qui ailleurs trouva sa mine
Du berger pyrénéen libre en Argentine
De l’Amérique et des immigrés qui la firent.
Ils ont oublié que face à la faim, à l’adversité
L’Homme a toujours au fond de lui puisé
La force d’avancer puis de recommencer
Et couper les attaches qui le font prisonnier.
CIMO 17 avril 2008