Fort COPPOLANI
A l’ouest, derrière les dunes, la mer
Et tout autour les sables du désert.
De la terrasse, embrassant l’horizon
Il y avait place pour la méditation.
C’était bien loin, il y a quelque temps.
Le sergent avait tout juste vingt ans
Gardien de ce vénérable petit fort
Le long de la vieille piste du nord.
Debout sur la terrasse du fortin
Ecrasé de soleil et de solitude
Loin du monde et sans inquiétude
Il songeait à la vie, à son destin.
Il rêvait de balades à dos de dromadaire
De traversées épiques, de vents du désert.
Il songeait qu’avant lui, pas loin d’ici
Un vieux sergent accueillit Saint-Exupéry.
Il savait que demain le vieux fortin
Perdrait son nom pour un autre destin,
Que l’homme dont il assurait le renom
Serait absent des nouvelles générations.
Une outarde prés de l’enceinte se pose,
Le jeune soldat, tête nue au soleil,
Ivre d’espace et de temps s’émerveille
Des sauvages beautés que la nature expose.
CIMO 20 nov. 07